Capital humain
Le développement économique d'un pays dépend aussi du niveau de formation et de l'état de santé de sa population.
Pour que la croissance soit forte, il faut mobiliser une épargne importante afin d'investir massivement dans des infrastructures et des machines modernes, sans pour autant bloquer la demande de biens de consommation. La macroéconomie de la croissance est un équilibre toujours instable. Les multiples crises qui ont jalonné et qui marquent encore aujourd'hui l'histoire des pays les plus développés, comme les Etats-Unis, montrent à quel point les conditions d'une croissance régulière et forte sont difficiles à réunir. Mais en amont de l'acier, des ordinateurs et des dollars, on s'accorde à reconnaître aujourd'hui l'importance essentielle dans l'enclenchement du processus de développement économique et le maintien d'un niveau élevé de croissance de ce qu'on appelle, d'un terme peu approprié, le "capital humain".
Il s'agit au fond d'une idée assez banale: pour qu'un pays connaisse un développement rapide, encore faut-il que sa population soit bien éduquée et en bonne santé. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le rattrapage économique extrêmement rapide de l'Allemagne ou des pays scandinaves à partir de la fin du XIXe siècle. Dans ces zones rurales et pauvres disposant de peu d'atouts naturels, l'importance de l'éducation favorisant des taux d'alphabétisation très importants, a permis de rattraper puis de dépasser en un temps record le niveau de développement économique du pays dominant de l'époque, le Royaume-Uni. Et cela sans disposer d'un empire colonial susceptible d'apporter des rentes considérables à la mère patrie.
"Background" culturel
Cette notion de "capital humain" recouvre une grande variété d'éléments, à la fois des "savoirs", des "savoir-faire" et des "savoir-être". En effet, même si tout le monde n'est pas chercheur ou ingénieur, la connaissance et la compréhension des découvertes scientifiques les plus