"ces vieux singes de cour" Du Bellay
Le registre satirique du poème est rapidement mis en relief. La métaphore animale des « singes de cour » révèle le caractère dépréciateur. Le courtisan est présenté comme un homme ridicule, un imitateur comme le montrent les champs lexicaux appartenant à la copie comme «contrefaire» au vers 2, «ils font le pareil» au vers 5 ou encore la comparaison «comme eux» vers X. Le singe est choisi dans le texte pour sa réputation d’imitateur. Pour rendre ce portrait réel, le poète représente le courtisan en action. Il utilise ainsi les verbes «diront», «voir», «ils vont caresser» «ils le montrent du doigt» ou «rire», afin de créer une impression de vie qui capte l’attention du lecteur. L’allitération en [S] aux vers 2 et 3 traduit la fausseté du courtisan. Pour Du Bellay ces hommes ridicules ne sont bons qu’à suivre, qu’à singer la cour «en leur marcher les Princes contrefaire» et insiste sur le fait qu’ils « ne savent rien faire ».