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Keynes l'affirme : c'est l'insuffisance de la demande effective qui est à l'origine de la situation de sous emploi !
La demande est donc l'élément clé de son approche ; or, dans une économie fermée, qui constitue le cadre de réflexion de Keynes, la demande intérieure adressée aux entreprises est composée de la demande de biens de consommation par les ménages et de la demande d’investissement des entreprises .
C’est donc au niveau des comportements de consommation et d’investissement qu’il faut agir si l’on veut stimuler la demande effective et se rapprocher ainsi le plus possible du plein emploi.
- En ce qui concerne la consommation, l’action doit porter sur les revenus afin d’augmenter la propension à consommer (part du revenu consacrée à la consommation). En moyenne, la plupart du temps, selon Keynes, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais la variation de la consommation est toujours plus faible que la variation du revenu. Il faut donc amener les ménages à préférer la consommation plutôt que l’épargne : « Il y a aujourd'hui beaucoup de gens qui, voulant du bien à leur pays, s'imaginent qu'épargner plus qu'à l'ordinaire est la meilleure chose que leur prochain et eux-mêmes puissent faire pour améliorer la situation générale. S'ils s'abstiennent de dépenser une proportion de leurs revenus plus forte que d'habitude, ils auront aidé les chômeurs, croient-ils. [... ] ». L’outil est une politique fiscale appropriée. En recourant à l’impôt progressif, qui frappe davantage les hauts revenus (qui ont une forte propension à épargner) que les plus modestes (qui ont une forte propension à consommer !), l’Etat peut ainsi faire augmenter la demande de consommation qui agira positivement sur la demande effective et à terme… sur l’emploi !
- En ce qui concerne l’investissement, l’action portera sur le niveau des taux d’intérêt qui détermine le coût