Chomage
Avec la hausse sensible du nombre de chômeurs, l'État est intervenu, directement (lui-même) ou indirectement (par l'intermédiaire d'autres agents, notamment les collectivités territoriales) de façon croissante « contre le chômage ». La cible de l'action comme les moyens ont été très divers : action globale ou pour une sous-population considérée comme particulièrement touchée (les « jeunes », les seniors , les non-diplômés, les chômeurs de longue durée, etc.), mesures basées sur toutes sortes d'idées parfois contradictoires :
• interdire ou tout au moins rendre difficile les licenciements, par des mesures réglementaires (autorisations administratives de licenciement) ; plus généralement, accroitre les interventions administratives ou judiciaires dans l'espoir d'accroitre le contrôle du phénomène ;
• inversement, rendre les licenciements moins complexes, réduire l’incertitude judiciaire – qui dure parfois plusieurs années – pour encourager la création d'emplois, ou plus généralement réduire les interventions administratives ou judiciaires dans l'espoir de réduire les contraintes pesant sur la création d’emplois. ( par exemple le CNE) ;
• réduire les gaspillages de moyens publics ;
• encourager les embauches, en subventionnant (ou, ce qui revient financièrement au même, en exonérant de certaines contributions) des employeurs (emplois aidés) ; là encore, la population d'employeurs visée étant très diverse (les entreprises, les particuliers à domicile, les administrations publiques et les collectivités territoriales, le "secteur associatif", etc.), les mesures adoptées le sont également ;
• réaliser un « partage du travail », notamment par la politique des préretraites (supposée transférer des emplois des vieux vers les jeunes), la pénalisation des heures supplémentaires, et le passage de la durée légale à 35 heures.;
• engager des « politiques de relance », avec hausse des salaires par l'intermédiaire du