Chrétiens et catacombes
LES DEBUTS DU CHRISTIANISME
La présence de chrétiens est attestée pour la première fois à Rome, sous le règne de Claude (41-54). Considérés comme des agitateurs indésirables, ils ne sont pas encore distingués des Juifs dans l’opinion romaine. Ainsi, ils peuvent, sans risque, recevoir l’apôtre Paul lors de sa première visite (57 - 58). Mais cette tranquillité ne dure pas : dès Néron jusqu’à l’édit de Milan en 313, les persécutions alternent avec des périodes de tolérance.
Fond de verre gravé du chrisme. De tels objets constituaient des cadeaux entre amis chrétiens.
LES PREMIERS CHRÉTIENS
LES PERSÉCUTIONS Accusant les Chrétiens d’avoir provoqué le grand incendie de Rome, Néron déclenche en 64 la première vague de persécutions. Elles donnent lieu à de grands spectacles et coûtent la vie à de nombreux fidèles dont, selon la tradition, les apôtres Pierre (en 64) et Paul (en 62 ou 64). Par la suite, l’Eglise ❖ de Rome, l’une des plus anciennes de l’Empire et la première attestée en Occident, paye un lourd tribut aux persécutions. Légendes, romans et cinéma les ont multipliées à l’excès. Elles sont, de Claude à Constantin, entrecoupées de périodes d’apaisement et même de paix. DE LA TOLÉRANCE À LA RECONNAISSANCE La “petite paix” En revanche Gallien (253-258) reste le premier à proclamer par édit la tolérance à l’égard des chrétiens. Il leur restitue leurs lieux de culte, leurs cimetières et … reconnaît même l’autorité spirituelle de l’évêque de Rome. Une “petite paix” qui dure 40 années. L’édit de Milan Enfin en 312, dans un Empire déchiré, les légions de Constantin affrontent, au pont Milvius, celles de Maxence, l’autre prétendant au pouvoir suprême. La veille de la bataille, Constantin reçoit une vision : une croix portant une devise en grec En toutô nika (triomphe par ceci). Il fait graver cette devise sur les boucliers de ses soldats et, comme il remporte la victoire, il voit là une intervention surnaturelle. Son édit de 313, l’édit de Milan, donne toute