Circulation sociale et structure sociales
Intérêt de cette partie : la démarche sociologique des travaux de Sorokin et les conclusions socio-politiques qu’il en tire.
Il faut tout d’abord resituer Sorokin dans le contexte des années 1920 et dans son opposition farouche au communisme, il a été banni d’URSS après avoir été gracié de la peine de mort par Lénine.
La circulation sociale dans les sociétés occidentales :
Déjà Sorokin observe qu’il y a une baisse significative de la transmission héréditaire des statuts depuis plusieurs générations au moment où il publie « Vertical Mobility within Western Societies ». De plus, la mobilité est plus forte dans les professions moins qualifiées et dans celles qui sont sur le point de disparaître. Pour Sorokin, la mobilité est entièrement due à la structure sociale, en effet des agences ont pour tâche de distribuer les individus dans des positions distinctes en réponse à une demande de la part de la structure de la société. De fait dans la vision de Sorokin, ne peut se développer une distinction entre mobilité structurelle et mobilité nette. En effet une majeure partie de la mobilité est structurelle, il ne peut quasiment pas y avoir de mobilité en-dehors de celle découlant du fonctionnement des agences. De fait la mobilité qui serait due aux mérites propres, ou autrement dit à l’égalité des chances, n’a qu’un rôle très secondaire. Les mécanismes de reproduction sont les principaux acteurs de mobilité, et leur efficacité permettent de mesurer la qualité du fonctionnement de la société.
Le processus de distribution doit être efficace de façon optimale, la structure sociale doit être fluide, ce pour empêcher la constitution de classes sociales, en effet une telle constitution peut aboutir à l’antagonisme et au conflit. Et là on peut se référer à l’URSS. En effet une révolution provoquerait un très grand changement qui mettrait au pouvoir des individus incompétents. Sorokin cherche donc à réfuter la théorie marxiste de