Civ 1ère, 12 juillet 1989

2294 mots 10 pages
Commentaire de l'arrêt de la Cour de Cassation, Chambre civile 1,12 juillet 1989

En vertu de l'article 1108 du Code civil, la cause constitue un élément de validité du contrat. Toutefois, le code ne définit à aucun moment la notion de cause, pourtant difficile à interpréter. De ce fait, cette notion a suscitée de nombreux débats en doctrine, poussant ainsi la jurisprudence a apporté des précisions. D'où l'intérêt de l'arrêt rendu le 12 juillet 1989, par la première chambre civile de la Cour de cassation qui entérine la conception dualiste de la cause. En l'espèce, M. Pirmamod, parapsychologue, a conclu un contrat avec Mme Guichard, une confrère, consistant en la vente de matériel d'occultisme. L'acquéreur refusant de régler le prix de la vente, le vendeur a obtenu une ordonnance d'injonction de payer contre laquelle l'acquéreur a formé un contredit. M. Pirmamod a interjeté appel auprès de la Cour d'appel de Paris, qui l'a, le 24 novembre 1987, débouté de sa demande en paiement au motif que le contrat de vente avait une cause illicite. Non content de cette décision, M. Pirmamod décide de former un pourvoi en cassation en faisant valoir, d'une part, que la cause du contrat ne résidait pas dans l'utilisation que comptait faire l'acquéreur de la chose vendue, mais dans le transfert de propriété de cette chose et, d'autre part, que ce mobile illicite déterminant devait être connu des deux parties pour que la vente soit nulle. Les juges de cassation ont eu à se demander, si, pour prononcer la nullité du contrat pour cause illicite, le mobile de l'acquéreur devait être pris en compte, et dans quelles conditions une cause pouvait être déclarée illicite. La Cour de cassation rejette le pourvoi au motif, d'une part, que la cause du contrat, qui réside dans le mobile déterminant pour l'acquéreur et non dans le transfert de propriété de la chose vendue, étant de permettre d'exercer le métier de devin, activité prohibée par le Code pénal en son article R34, revêt un

en relation

  • Arret de la cour de cassation 6/06/1984
    2704 mots | 11 pages
  • Arrêt du 7 janvier 2009
    2149 mots | 9 pages
  • Commentaire d'arrêt Civ 3e, 26 mars 2013
    2053 mots | 9 pages
  • L’arrêt de la première chambre civile de la cour de cassation en date du 13 mars 2008
    1412 mots | 6 pages
  • Cas pratique empiètement droit des biens
    2265 mots | 10 pages
  • Commentaire cass. 3ème civ. 11 mai 2011
    2161 mots | 9 pages
  • chef rayon
    286 mots | 2 pages
  • les remèdes des vices cachés: Commentaire d’arrêt 1ere chambre civile de la Cour de cassation le 26 septembre 2012
    1975 mots | 8 pages
  • Droit
    390 mots | 2 pages
  • Td droit des personnes et des biens
    1001 mots | 5 pages
  • Cour de cassation, chambre commerciale, 4 janvier 1994, n°19-20-20.
    1453 mots | 6 pages
  • la cause
    781 mots | 4 pages
  • Cas pratique sur la rupture de fiançailles et la restitution des cadeaux
    1551 mots | 7 pages
  • Décision n° 2010-92 qcp – 28/01/2011 – commentaire d'arrêt.
    2750 mots | 11 pages
  • Dissertation Le PIB Et La Mesure Du D Veloppement 2009 2010 X
    3239 mots | 13 pages