Classicisme
La bienséance doit aussi être assurée : « Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’impose/Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose/Mais il est des objets que l’art judicieux/Doit offrir à l’oreille et reculer des yeux. » Ainsi, ni mort, ni combat, ni sang ne seront jamais représentés dans le théâtre classique.
Don Juan de Molière au festival international de Théâtre classique d'Almagro
La place de l'auteur classique
Enfin pour ce qui est de l’ordre, le classicisme équivaut à une harmonie à plusieurs niveaux. C’est l’harmonie de l’auteur avec son milieu, à l’inverse des romantiques du XIXème qui se sentiront ou surhomme ou paria, l’harmonie de la grandeur de l’art avec la grandeur de la royauté, l’harmonie de la pensée et de l’expression, en somme du fond et de la forme.
L’Académie française créée par Richelieu en 1635 est un symbole de cet effort fourni pour donner une dignité et une consécration officielle à l’art littéraire.
La littérature classique est une littérature sociale. L’écrivain classique est un honnête homme qui écrit pour les honnêtes gens. L’idéal de l’honnête homme s’instaure : qu’il soit bourgeois, grand seigneur ou roturier, il est noble de cœur, et, en tant qu’homme de cour (bien sûr, pas au sens de La Fontaine), il assure une élégance extérieure et morale. C’est l’exemple de Racine, de Bossuet, de Boileau.
Le but du théâtre classique
Le principe de la vraisemblance complète les loisci-dessus, car il ne s’agit pas de représenter le vrai, car, pour citer une troisième