ils de Pierre Nougaro, chanteur d'opéra, et de Liette Tellini, professeur de piano italienne (et premier prix de piano au conservatoire)2, Claude Nougaro naît à Toulouse le 9 septembre 1929, près du boulevard d’Arcole. Il est élevé par ses grands-parents paternels dans le quartier des Minimes3. Son grand-père Alexandre, planton au Capitole, et sa grand-mère Cécile, sage-femme, chantent tous les deux dans une chorale2. À douze ans, il écoute Glenn Miller, Édith Piaf, Bessie Smith et Louis Armstrong sur la TSF qui, entre autres, l'inspire à suivre cette voie4. En 1947, il échoue au baccalauréat, et débute alors à Paris dans le journalisme (en écrivant pour divers journaux, dont Le Journal des Curistes à Vichy et L'Echo d'Alger). En parallèle, il écrit des chansons pour Marcel Amont (Le Barbier de Belleville, Le Balayeur du roi) et Philippe Clay (Joseph, La Sentinelle). Il rencontre sur place Georges Brassens, qui devient son ami et son mentor, et il écrit de la poésie romantique et aussi humoristique. Il fait son service militaire en 1949, à Rabat, au Maroc.
Il envoie des textes à Marguerite Monnot, compositeur d'Édith Piaf, qui les met en musique (Méphisto, Le Sentier de la guerre). Il commence à chanter pour gagner sa vie en 1959 dans un cabaret parisien, le Lapin Agile, à Montmartre.
En 1958, il décida de chanter lui-même ses œuvres, avec un premier album sorti chez Président, écrit et enregistré avec son partenaire d'écriture Michel Legrand5. Le succès ne se manifestera néanmoins qu'en 1962, début des glorieuses années Philips : Une Petite Fille et Cécile ma fille6 (dédiée à sa fille, née en 1962 de sa femme Sylvie, rencontrée au Lapin Agile). Ces chansons le firent immédiatement connaître du grand public, bien qu'il ait déjà commencé à percer en participant aux concerts de Dalida. En ce début d'années 1960, il introduit de nouveaux rythmes dans la chanson française et compose de nombreuses chansons au tempo yéyé et aux textes provocateurs (« Plus encore que