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7138 mots 29 pages
L’analyse du discours et ses frontières
Pour beaucoup les recherches qui portent sur le discours, ce qu’on appelle quelquefois « linguistique du discours » ou « analyse du discours » (deux termes qui à notre sens ne sont pas équivalents, comme on le verra) reste une occupation pas toujours sérieuse, qui mêle de manière mal contrôlée des considérations d’ordre linguistique avec des considérations socio- et psychologiques de seconde main. La solution de facilité a longtemps consisté à les rejeter aux confins des sciences du langage. Aujourd’hui on s’y risque moins, car une crise d’identité généralisée affecte les partages disciplinaires traditionnels.
S’il est de plus en plus difficile de récuser l’intérêt des recherches qui se mènent au nom de « l’analyse du discours », en revanche il est extrêmement facile de douter qu’il soit possible de leur assigner des limites claires. Comme le reconnaît D. Schiffrin, « l'analyse du discours est une des zones les plus vastes et les moins définies de la linguistique. » (1994 : p.407) Un débat récurrent oppose d’ailleurs ceux qui veulent y voir une discipline de plein droit et ceux qui préfèrent y voir une zone de rencontre entre les divers champs des sciences humaines qui sont confrontés à la question du langage.
Il est vraisemblable que l’usage peu contrôlé du label « analyse du discours » résulte pour une part de l’écart de plus en plus grand qui se creuse entre l’inertie des découpages institutionnels du savoir et la réalité de la recherche actuelle qui ignore ces découpages hérités du XIX° siècle. Un nombre croissant de travaux qui ont de grandes difficultés à se reconnaître dans les partages traditionnels peuvent être incités à se ranger sous l’étiquette d’« analyse du discours » pour se donner un minimum d'autorité, en se rattachant à un domaine qui a l’avantage de se présenter comme un domaine ouvert. Ceci n’est d’ailleurs pas réservé à l’analyse du discours. Il se développe des ensembles de recherche transverses

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