cognrtig
Kongressbeitrags, der in Schriftform erschienen ist unter Osthus, Dietmar,
"Cognition et usage: prototypes et/ou champs métaphoriques. Le langage figuré en linguistique contrastive", in: Englebert, Annick / Pierrard, Michel /
Rosier, Laurence / Raemdonck, Dan van (Hg.) Actes du XXIIe Congrès
International de Linguistique et de Philologie Romanes (Bruxelles, 23-29 juillet
1998), Tübingen 2000, VII, 549-558.
Prototypes et/ou champs métaphoriques – le langage figuré en linguistique contrastive
(DIETMAR OSTHUS, Bonn)
1. Remarques méthodologiques
Depuis quelques années le langage figuré fait l’objet d’innombrables études. Parmi toutes les figures de style - découvertes, décrites et catégorisées depuis l’antiquité c’est avant tout la métaphore qui a éveillé l’intérêt des chercheurs. En effet, on constate un véritable foisonnement de travaux consacrés aux divers aspects du phénomène langagier qu’est la métaphore. Il suffit pour s’en convaincre de consulter les bibliographies récentes (Noppen/Knop/Jongen 1985, Noppen/ Hols 1990). Du fait des divers tournants de la linguistique d’une discipline structuraliste pure et dure – limitée au niveau du système- à une science intégrant également les perspectives pragmatique et cognitive du langage, les contributions à une recherche de l’impact philosophique de la métaphore se sont vues complétées par des théories explicitement linguistiques. Parmi ces théories, celle de Lakoff/Johnson (1980) a connu un rare succès en accentuant le rôle de la métaphore comme une clef linguistique aux conceptualisations cognitives. Influencés par la sémantique du prototype, Lakoff/Johnson ont insisté sur la normalité discursive comme sur la motivation cognitive de la métaphore. Définissant la métaphore comme un modèle cognitif idéalisé (Lakoff/Turner 1987) (Idealized Cognitive Model ICM) ils ont ouvert la voie à de nombreuses études concentrées sur la