Comentaire hélène berr
La Seconde Guerre Mondiale est un exemple concret de déshumanisation envers une population dite différente et de race inférieure. Pour la population juive, les années 1942 à 1944 sont celles de la méfiance et celles du rejet des autres. Hélène Berr, dans son Journal autobiographique nous raconte toutes les épreuves qu'elle a subi au cours de ces années, ses sentiments, ses craintes.
Nous verrons donc comment l'auteur, dans son autobiographie, dénonce la cruauté des populations et le peu d'humanité qu'ils leur restent, au travers de ses sentiments mais ainsi met en évidence l'honneur du peuple juif.
Depuis le printemps 1942, les juifs sont obligés de porter l'étoile de David jaune à gauche de la poitrine. Ceci changea profondément le regard des autres et créa une distance entre les populations.
Hélène Berr, dans cet extrait, nous montre cette discrimination par plusieurs aspects. En effet, elle met en évidence les jugements faits ouvertement au sujet des juifs ainsi que les regards expressifs et critiques : « Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant: « Hein? T'as vu? Juif. » » (l.5-6); « Un jeune homme et une jeune fille attendaient, j'ai vu la jeune fille me montrer à son compagnon. Puis ils ont parlé. » (l.9-10); « j'ai entendu: « C'est écœurant. » » (l.11); « Il y a eu d'abord deux petites filles avenue de La Bourdonnais qui m'ont montrée du doigt » (l.35-36); « Allez, vous êtes encore plus gentille comme ça qu'avant » (l.92-93). Mais elle dénonce également certaines règles décrétées par le préfet, à la demande des allemands, tel que l'obligation pour les juifs de voyager en deuxième classe et dans le dernier wagon: « le contrôleur m'a dit: « Dernière voiture. » » (l.37-38)
Outre les regards plutôt discriminatoires,ou les regards vides de sens: « un monsieur chic me fixait: je ne pouvais pas deviner le sens de ce regard » (l.13-14), certaines marques de tolérance sont mis en évidence. Il y