Comment faire quoi
Avant de présenter le document, quelques mots sur le sujet : à propos de la construction européenne, je dois parler de l’importance de l’avis des Français (le sujet dit : « l’importance de l‘opinion publique »). Mais le libellé invite aussi à dire que l’avis des Français n’est pas toujours si important (le sujet parle des « limites »). On doit donc se poser au moins deux questions : - l’avis des Français sur l’UE compte-t-il ? - comment cet avis s’exprime-t-il ?
Donnez son avis permet parfois de « faire pencher la balance » : c’est la métaphore utilisée par le caricaturiste dont nous étudions le dessin paru le 25 Mars 2005, c’est-à-dire quelques semaines avant le référendum sur le projet de constitution européenne.
Décrivons le dessin : on voit une balançoire, plus qu’ne balance, dont le pivot est le texte du projet de constitution. Tous les membres de l’UE sont massés d’un coté du tape-cul, le regard inquiet, tandis que le Français s’avance seul et même les yeux fermés vers son destin, sur le coté opposé de la balançoire, qu’il fait pencher dans son sens. Les personnages sont faciles à identifier : chacun portant un drapeau figurant un des pays membre de l’UE, le Français étant en outre affublé d’un béret comme c’est souvent le cas dans les caricatures, pour mieux le reconnaitre.
Le caricaturiste laisse entendre que si l’opinion publique française ne change pas d’avis (on est en mars 2005 ; le référendum eut lieu en mai) il est vraisemblable que le NON l’emporte, en contradiction avec l’avis de la plupart des autres partenaires européens.
Le document illustre l’idée que l’avis de l’opinion compte dans la construction européenne, que la construction européenne ne se fait pas sans prendre le pouls des citoyens, et même qu’il suffit qu’un des 27 pays membres de l’UE refuse un projet pour que le projet soit abandonné. Ce qui se produisit d’ailleurs