Comment la solidarité s'exerce-t-elle en france aujourd'hui?
Analyse du sujet : Nous sommes dans un contexte de crise financière durable. Après la crise des subprimes (endettement immobilier privé), qui débute aux Etats-Unis et entraîne une récession mondiale, l’UE est maintenant confrontée à une crise de l’endettement public qui risque là aussi de faire effet domino : d’abord la Grèce, puis la Roumanie, l’Espagne, la Grande Bretagne et pourquoi pas la France. Or le système de solidarité repose principalement sur la redistribution financière par l’Etat : moins de rentrées fiscales et difficulté de remboursement des emprunts antérieurs veut dire difficulté de financer la solidarité. Cette solidarité est multiple, qu’il s’agisse de solidarité entre les actifs occupés et les chômeurs, entre les bien-portants et les malades, entre les actifs et les retraités. Pourtant cette solidarité oublie d’autres solidarités dont il faudrait aussi s’occuper, la solidarité avec les autres pays, la solidarité avec les générations futures (pour leur laisser des ressources naturelles suffisantes), la solidarité avec les autres formes du vivant (protection d’une biodiversité en déconfiture).
La pratique de la solidarité est donc à un tournant historique, il va falloir faire des choix. On voit déjà tous les problèmes posés par le nouveau plan de financement des retraites en France, avec grèves à répétition. Pourtant le sujet posé regarde l’ampleur de la question solidaire par le petit bout de la lorgnette : « Comment » et « aujourd’hui »
Analyse du document 1 : le « comment » est posé par ce document : solidarité publique qui passe par l’Etat ou solidarité privée qui passe par la famille ou par l’individu ? Nous sommes arrivés aux limites d’un Etat Providence devenu non seulement « bureaucratique », mais super-endetté. Alors, est-ce le moment de revenir aux anciennes solidarités, dites de proximité ? Est-ce le moment d’aller jusqu’au bout de la logique du libéralisme