Comment réagit une mineure qui a été violée?
808 mots
4 pages
Faire une étude sur les mineures victimes de viol n’est pas une chose aisée, le phénomène étant un sujet presque tabou dans la société sénégalaise. Il est très sensible, la personne ou la famille qui l’a vécu n’aime pas trop revenir sur les faits. Mais aussi il y a le manque de confiance. Elle n’aime pas parler à des étrangers car ayant peur que l’affaire ne s’ébruite. En effet, dans la plupart des cas de viol, les gens cherchent toujours à étouffer l’affaire, ils ne veulent pas que les gens sachent ce qui est arrivé à leur fille de peur qu’elle ne soit rejetée par la société. C’est à cause de tous ces facteurs, que tout au long de notre étude nous avons eu à faire face à de nombreuses difficultés pour trouver une victime qui veuille nous raconter son histoire. La majorité refuse dès la première entrevue, d’autres acceptent mais se rétractent à la dernière minute. Dans les deux cas c’est la peur d’être étalée au grand jour dans les médias qui les amènent à refuser. Par contre il y en a qui acceptent, et ceux sont le plus souvent celles qui ont soit eu un suivi psychologique ou qui ont eu un soutien familial considérable, soit qui ont porté l’affaire devant la justice. Cependant dans tous les cas il faudra souligner que c’est la peur de revivre le moment de l’agression qui les pousse à ne pas vouloir aborder le sujet. Car lorsque la victime fait la narration de ce qui lui est arrivé, le traumatisme devient plus visible, et ceci l'est aussi pour les membres de sa famille tels que ses parents, ses sœurs et frères. Ainsi selon l’entretien effectué avec K.N, 13ans, victime de viol, nous voyons que la mineure vit un traumatisme qui prend sa source de l’agression qu’elle a vécu. Elle voit, sans s’en rendre compte, naître en elle une claustrophobie (elle est incapable de rester dans un lieu fermée), mais aussi des phobies telle que la peur de l’obscurité, le fait de ne plus boire du thé alors qu’elle en raffolait .Mais aussi il y a une agressivité qui est en