Comment l’enseignant peut-il conduire l’élève à maîtriser l’oral ?
L’oral s’apprend, l’oral est enseignable. Pour l’élève, parler en classe ne se réduit pas à s’exprimer ; il parle pour apprendre, il y apprend à parler. L’oral exerce donc diverses fonctions.
Tout d’abord il a une fonction de socialisation. Dés la maternelle, dés la petite section, la maîtrise de l’oral est indispensable pour acquérir des compétences sociales et civiques, et on l’incite donc à communiquer en diversifiant les situations de communication orale avec les autres élèves et avec les adultes.
L’oral a une fonction d’aide à l’apprentissage dans les situations où l’enfant réfléchit avec les autres : l’enfant est acteur, ce qui lui permet de partager des activités, des expériences, « d’ordonner ses idées ». L’élève participe ainsi en classe pour apporter des éléments de réponse, pour verbaliser ses stratégies. L’oral est transversal, il est intégré aux activités de la classe : il est « omniprésent ».
Enfin l’oral est un objet d’apprentissage. Il s’agit de mettre en place des situations d’apprentissage dont les objectifs sont évaluables: « il faut donc faire parler les enfants » pour acquérir la bonne maîtrise du langage. « C’est en parlant qu’on apprend à parler ».
La pratique de la langue orale a toujours été bien réelle dans les classes mais son enseignement n’est souvent qu’occasionnel et rencontre de nombreux obstacles.
En premier lieu, il faut rappeler que l’enseignement de l’oral est « une tâche bien vague » et souvent l’écrit lui est préféré (texte 4) puisque le langage est censé être acquis avant l’entrée à l’école, dans le contexte familial. Lorsque l’enfant est en situation de confiance, il prend plaisir à parler ce qui n’est pas le cas à l’école. En effet, pour elle, le langage est « une conquête