« Comment l’éducateur dans sa posture, prend sa place de tiers dans la gestion du conflit »

Proposition de lecture : SAVOUREY Michèle, Recréer les liens familiaux, 2008, Chronique Sociale.

QUEL CADRE POUR ACCUEILLIR LE CONFLIT AU CENTRE DE MEDIATION FAMILIALE ?

Le cadre que l’institution propose est constitué du lieu, du temps, de la façon de penser la parentalité. C’est un ensemble qui détermine l’intervenant pour faciliter sa position de tiers. Il faut réfléchir avant, se donner du temps pour écouter la situation familiale. Les personnes recherchent plutôt des alliances, il s’agit donc de s’inscrire en tant que tiers en capacité d’organiser.

- Le cadre : c’est un ensemble d’invariants qui permet au professionnel d’occuper cette place de tiers. Le cadre est aussi la loi, sur laquelle nous nous appuyons, elle permet de nous décaler. La loi organise les relations entre les individus. Le cadre est aussi le positionnement par rapport au service (le professionnel n’est pas tous seul) ce qui facilite encore la possibilité de se décaler.

- L’empathie : il s’agit de percevoir des tentatives de mise en place d’alliances de la part des individus. L’empathie permet ainsi de résister en permettant le dégagement de ses propres représentations.

- L’impartialité.

- Le travail sur les compétences des personnes : c’est un levier pour s’engager sur le champ de l’étayage.

Les outils utilisés :

- La reformulation.

- La fonction du cadre comme fonction contenante qui permet le dépôt, le tri de l’intervenant entre ce qui est de sa compétence et ce qui ne l’est pas, pour dans un second temps, travailler sur les compétences parentales.

- Le recadrage : il s’agit de faire en sorte que les idées récurrentes qui s’expriment de façon négative dans le discours d’une personne s’expriment de façon positive. - Le changement de pôle qui permet par exemple de passer d’une expression récurrente d’un état d’une