Commentaire : Acte 1, scène 1 du vers 1 à 65.
En quoi cette scène est-elle une exposition ?
Jean Racine, célèbre dramaturge français du classicisme, écrit Phèdre en 1677.A travers son œuvre Racine tente de plaire et de toucher le spectateur, sans chercher à viser une actualité politique (étant lui-même le protégé du roi), sa pièce met en œuvre toutes les catégories de l’esthétique littéraire classique : dramatique, pathétique, épique, tragique. L’extrait qui est ainsi présenté est un dialogue de théâtre tiré d’une scène d’exposition visant à informer, instruire le spectateur sur les circonstances de l’action, des personnages en présence, et du conflit potentiel. Ainsi il s’agit dans ce commentaire de montrer en quoi cette scène est-elle une scène d’exposition. Dans cet extrait, nous étudierons dans un premier temps, les caractéristiques de la scène d’exposition, puis dans un second, nous verrons les attentes que crée Racine chez le spectateur. Tout cela en utilisant la lecture analytique.

Les premières pages de Phèdre font entrer le lecteur dans l’univers de la fiction. Elles permettent de définir un cadre spatio-temporel, d’introduire des personnages et d’évoquer la situation dans laquelle ils se trouvent. Dans cette œuvre, c’est encore la mythologie grecque qui fournit la cadre et les personnages répondant ainsi aux caractéristiques des tragédies classiques : les thèmes et les personnages de la tragédie s’inscrivent dans des traditions qui remontent souvent à l’Antiquité. Selon l’incontournable schéma classique, la tragédie respecte scrupuleusement de la règle des 3 unités. L’évocation des lieux tels que «Corinthe », »Achéron », « Elide –Ténare » permet d’inscrire l’action dans le cadre spatio-temporel de la Grèce antique et mythique et ainsi que le suggèrent les noms d’origines grecques des personnages « Hyppolyte, Théramène, Phèdre, Thésée.. ». L’action se déroule plus précisément à « l’aimable Trézène » qui est un Port du Péloponnèse. Le lecteur