Commentaire britannicus de jean racine
Britannicus, Acte II, scène VI
Développement du 1er axe de lecture : La rencontre de Britannicus et de Junie après l'épisode de l'enlèvement. Après que Néron ait demandé Junie en mariage, on assiste à l’entretien entre Britannicus et cette dernière. Etant convoitée des deux rivaux, Junie est la deuxième source de discorde entre les deux frères, en plus de la légitimité de la gouverne de l’Empire, alors exercée par Néron.
Les retrouvailles normalement émouvantes des deux amants, Junie et Britannicus, sont alors restreintes par la silencieuse présence de l’empereur mesquin, présence dont seule Junie a conscience.
Ainsi, par crainte de Néron et par amour pour Britannicus, la jeune femme va tenter d’alerter le jeune prince de se qui se trame, tout en essayer de ne pas prouver son amour pour lui devant l’empereur. On assistera donc, dans cette scène VI, à un échange basé sur une situation d’énonciation complexe.
Tout d’abord, Britannicus n’étant pas aux aguets, va s’inonder de sa joie retrouvée et de son amour pour Junie. Mais sa pensée va se teinter de doute devant l’accueil froid que lui réserve sa dulcinée.
Le champ lexical de la proximité et de la vue, très présent, accentue fortement l’expression de désir semblable à l’obsession dont fait preuve Britannicus (« quel bonheur me rapproche de vous …»).
De plus, le registre dominant de ces premiers vers, lyrique, favorise l’expression imagée des sentiments intenses.
Britannicus cherche aussi à consoler Junie, qui selon lui, a vécu un drame que seuls son courage et sa pureté ont réussi à surmonter. Le jeune homme s’en veut profondément de ne pas avoir été là pour la protéger.
Ensuite, Britannicus multiplie ses plaintes et critique l’Empereur. En effet, il s’en prend à Néron par des périphrases qui le désigne sans prononcer son nom « quel démon envieux ». L'empereur usurpateur est décrit par un champ lexical de la folie et de la démence.
Enfin, sa naïveté atteint