Commentaire chapitre 3 de bel-ami
Si la description que fait Maupassant de son dénuement nous fait comprendre l’enjeu de cette rédaction, en revanche l’évocation minutieuse des difficultés rencontrées par le personnage révèle une certaine ironie, qui différencie clairement Duroy et Maupassant, le journaliste apprenti et l’écrivain, l’arriviste et l’artiste.
La misère dans laquelle vit Duroy nous est décrite par le personnage lui-même. Maupassant choisit la focalisation interne, comme l’indique le verbe de perception:”il aperçut“. Après les splendeurs de la maison des Forestier, Bel Ami prend davantage conscience de sa pauvreté: l’utilisation des adjectifs possessifs “son lit“, “ses habits“, voire “ses murs” permet de bien mesurer l’étendue de cette misère qui est la sienne.
Misère sensible d’abord par la présentation du mobilier, peu important: “un petit lit de fer“, “une chaise de paille“. A la banalité des matériaux (fer et paille), s’ajoutent l’étroitesse, marquée par l’adjectif “petit“, et l’usure, rendue visible par le “creux” du matelas, l’empreinte de son corps au fil du temps.
La description de ses vêtements appuie cette impression de pauvreté: l’accumulation des adjectifs: “jetés là, vides, fatigués, flasques, vilains“, accentuée par le