Introduction.

La Bruyère est un moraliste français du XVII siècle célèbre pour avoir rédigé « les Caractères ou les Mœurs de ce siècle ». Après l’œuvre de Phédon et de Giton, tout deux caricatures d’un fait de société, Gnathon semble être à son tour la dénonciation d’un trait du riche à cette époque. Emprunté au dramaturge Térence, Gnathon est souvent utilisé pour définir le parasite ou un homme qui vit au détriment de l’existence des autres.
Le Giton représente, dans le langage courant, ce que peut désigner un jeune homme gracieux et immature ou un jeune éphèbe. Le texte de Giton peut probablement se rapporter à un personnage immature par sa pseudo supériorité qu’il possède par son argent.
Quant à Gnathon, il est représenté comme étant un parasite par son égocentrisme et peut être rapproché de près ou de loin à Giton qui semble lui aussi au centre de l’attention.

Tout d’abord, dans une première partie, nous nous intéresserons au portrait comportemental du personnage de Gnathon.
Puis dans une seconde et dernière partie, nous verrons comment La Bruyère, à travers ce texte satirique, représente Gnathon comme étant l’allégorie de l’individualisme

I. Un comportement égocentrique

A. Un portrait d’un homme misanthrope.

« Il occupe lui seul celle de deux autres » (L.2-3) | « il se rend maître du plat » (L.3) | | « on le suit à la trace » (L.10) | | « une manière d’établissement » (L.12). | « il les prévient dans l’hôtellerie » (L.15) | « dans la meilleure chambre, le meilleur lit » (L. 15-16) est un pléonasme qui accentue le fait que Gnathon aime la préciosité, même dans ce qui est déjà précieux, il prend le plus luxueux sans penser aux autres. « il tourne tout à son usage » (L.16 )

B. Description d’un homme sauvage et sans gêne.

« Il oublie que le repas est pour lui et toute la compagnie » (L.3) l’utilisation du verbe « oublier » démontre qu’il a reçu une certaine éducation, mais que par son égocentrisme, il n’en a que faire des bonnes