Commentaire composé : flaubert, bouvard et pécuchet, première partie, chapitre i, 1869
La rencontre de deux personnages contrastés mais complémentaires est typique des récits picaresques. De nombreux ouvrages reprennent ce thème, à l'instar de Flaubert qui le développe dans son roman inachevé, Bouvard et Pécuchet paru en 1881. Dans un extrait, au milieu de Paris, alors que le soleil est omniprésent et les rues désertes, le lecteur assiste à la rencontre de deux personnages antagonistes qui se trouvent des points communs. Quel rôle a cet incipit ? Dans un Paris désertique et caniculaire, deux personnages antagonistes se rencontrent dans de manière inhabituelle.
Dans l'extrait étudié, le narrateur opère un description très précise des lieux environnants les berges du canal Saint-Martin et du boulevard Bourdon. Tous les détails sont retranscris pour que le lecteur puisse avoir une image très particulière des lieux. Les matières : « bois », « barriques », « ardoises », « granit », ainsi que les couleurs : « les façades blanches », sont décrites. Le narrateur place le décor qui précède la scène de la rencontre. Il révèle une grande chaleur pesant sur les berges du canal Saint-Martin et les alentours : « il faisait une chaleur de trente trois degrés […] ». « L'atmosphère tiède » paraît pesante et connote l’impression d’ennui, de dégoût, de tristesse. L’existence des deux cloportes ne sera qu’un long dimanche laborieusement inutile : " la tristesse des jours d’été " ». Le lecteur assiste à un calme inhabituel en plein cœur de Paris : « boulevard Bourdon », « Bastille », « Jardin des Plantes », « canal Saint-Martin ». Le mot boulevard connote habituellement une voie relativement importante avec de larges allées piétonnières sur ses bords où règne l'agitation urbaine. Contrairement à cette image, le boulevard Bourdon demeure désert et serein. Le narrateur installe clairement un cadre réaliste où les effets de réel ne manquent pas. L'incipit de ce roman se