Commentaire composé a la musique rimbaud
Poète précoce, Rimbaud nous a laissé des textes qui comptent parmi les plus beaux de la langue française. Son recueil Poésies écrit entre 1870 et 1872 fut composé au fil de ses errances. Il a crée ainsi plus d’une soixantaine de pièces, reflet d’une époque, image d’une société, miroir de son génie.
Le poème A la musique s’inscrit dans cette veine là, l’auteur y modèle une critique acerbe des bourgeois, rendue plus tranchante grâce aux tournures poétiques.
En nous appuyant sur l’étude précise des procédés d’écriture, nous nous demanderons comment le texte parvient à construire le portrait satirique du bourgeois.
Dans un premier temps nous nous attarderons sur l’étude du lieu, puis nous étudierons le portrait physique du bourgeois que nous complèterons avec le reflet moral que nous donne Rimbaud de ces derniers.
Nous voyons dès le premier vers que le poème décrit très précisément les lieux de l’action. La ville et la nature servent de tremplin à la satire. En effet, l’auteur donne une marque historique et géographique au texte en inscrivant clairement que cela se passe « place de la gare à Charleville ». Ce renseignement donne une valeur de témoignage, le lecteur a l’impression d’être plongé dans la chronique d’une petite cité. Nous pouvons donc supposer que Rimbaud a pu assister à ce genre de scène dans cette ville dont il était natif et qu’il méprisait. Au second vers, nous avons une insistance sur le cadre par le terme « square », tout semble domestiqué et maîtrisé. Or, il s’agit bien d’une scène qui se déroule dans un espace urbain au sein duquel on préserve un peu de nature. Dès le premier vers Rimbaud écrit que la « pelouse » est « mesquine », nous reconnaissons une métonymie ou ce qui caractérise la personne est attribué à la pelouse elle-même. L’adjectif employé négativement le caractère de ceux qui ont conçu cette pelouse, ou plus généralement la population locale ; l’antéposition valorise l’adjectif. De plus avec le terme