Commentaire de la pantomime des gueux dans le neveu de rameau de diderot
- l’observation des autres
La pantomime se révèle remarquable tout d’abord par la qualité de son observation. Pouvoir singer différents métiers et différentes attitudes suppose en effet d’avoir saisi en quelques instants les traits caractéristiques, voire caricaturaux, qui les rendent uniques. Lui mentionne cette attitude, cette « position » d’observation qui lui donne une occasion unique de spectateur « Je regarde autour de moi ; et je prends mes positions, ou je m’amuse des positions que je vois prendre aux autres ». Le mot « positions » répété par deux fois, indique bien ici les postures, les attitudes, mais il signale aussi le poste occupé par Lui pour ses études de caractères.
Il s’appuie dans un premier temps sur des types puisque son imitation vise « l’homme admirateur, l’homme suppliant, l’homme complaisant » ou brocarde « des flatteurs, des courtisans, des valets et des gueux ». Il les reprend ainsi dans leur attitude générale, les distingue par des traits mais ne les définit pas dans leur personnalité.
Il mime ensuite des personnalités « le petit abbé », « l’auteur des Réfutations », « Bouret » donc franchit une étape supplémentaire dans l’imitation puisque le personnage est clairement désigné. Il fournit donc une observation générale et une observation particulière.
- la qualité du mime
Sans recours à la parole, le mime suppose une expression du corps. Lui utilise donc la gestuelle « il a le pied droit en avant (…) il cherche à lire sur des visages ». L’accumulation des propositions et les choix de verbes, d’attitudes, figurent un homme de théâtre utilisant son corps et l’espace pour remplir son rôle.
Lui se focalise également sur les expressions du visage « il s’avançait la tête un peu penchée sur l’épaule, les yeux baissés » et exécute donc un travail complet pour récréer le personnage imité.
Plus encore, il les fait naître devant son interlocuteur « je vois Pantalon dans un prélat