Commentaire de texte arthur rimbaud
Dans la littérature, le cadre dans lequel se développe une idylle revêt une importance et fait donc l’objet de soin de la part de l’auteur. Rimbaud n’échappe pas à cette logique, ici il prend soin de poser cet environnement. Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’environnement est présenté de manière antinomique, où on a l’impression que ville et nature s’oppose. En effet, il y a tout d’abord une vision péjorative : « cafés » qualifiés de « tapageurs », les vents, symbolisant généralement la légèreté sont ici « chargés de bruits ». Le réverbère lui-même diffuse une « pâle » lumière et même le terme « éclatants » ici à une connotation péjorative. Puis, il en revient à présenter le cadre de manière méliorative : l’air est « si doux », les tilleuls « verts », ils « sentent bons ». Ici l’auteur oppose clairement nature nourrissante et ville florissante, tapageuse. Il est également intéressant de noter que l’auteur utilise les perceptions pour nous livrer sa vision de ce cadre idyllique. Il utilise, en effet, les sens. Ainsi, les cafés du vers 3, sont qualifiés de « tapageurs ». Ici l’ouïe est sollicitée : « cafés tapageurs ». On retrouve aussi des adjectifs renvoyant à la vue : « éclatants », « pâle » ; au toucher : « air si doux » ; à l’odorat : « parfums », « tilleuls » ; et au goût : « bocks », « limonade ».
L’environnement dans ce poème est donc lié à la manière de percevoir de l’adolescent. Une fois ce cadre bien établi, ce qui prédomine dans ce poème c’est la relation amoureuse. On remarque que l’auteur insiste sur cet âge, « dix-sept ans », comme si celui-ci servait d’excuse à la naïveté par laquelle il est désigné, au vers 21, par la demoiselle. Il montre toute sa surprise face aux émotions ressentit : au vers 15, se sentant « aux lèvres un baiser », il donne l’impression qu’un baiser vient, comme par enchantement, se poser sur ses lèvres. Il se laisse submerger par ses émotions, qu’il finit