« Ma vraie gloire n’est pas d’avoir gagné quarante batailles, Waterloo effacera le souvenir de tant de victoires. Ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement, c’est mon Code Civil » Napoléon Bonaparte. Cette célèbre citation de Napoléon Bonaparte traduit la révolution juridique que fut la promulgation du Code Civil. Véritable changement, cette codification réformation bouleverse profondément le droit en l’unifiant et en modifiant la conception de la loi notamment. Cette nouvelle conception de la loi est théorisée dans le Discours préliminaire sur le projet du Code Civil de Portalis. Portalis est un des rédacteurs du Code civil tout comme Tronchet, Maleville et Bigot de Préameneu. Son éducation a été marquée par l’enseignement de la théologie et par les idées des Lumières, tout au long de sa vie, Portalis lira les écrits de Rousseau et Montesquieu. Après des études de droit à Aix et une carrière d’avocat au barreau d’Aix où il est amené à être en contact constant avec le droit public, le droit civil, le droit commercial et le droit canonique, Portalis quitte définitivement la robe en 1797. Il commence alors une carrière politique en tant qu’assesseur de la ville d’Aix et procureur du pays de Provence. Il examine alors en détail les conditions de toute bonne législation et ses rapports avec la liberté. Son ascension politique se poursuit lorsqu’il devient député au Conseil des Anciens puis Président du Conseil des Anciens et enfin Président du Conseil constitutionnel. Ce rôle sera « sa première carrière de législateur ». La seconde réside dans son rôle dans la rédaction du Code Civil et dans la mise en place du Concordat. En 1800, Portalis est nommé commissaire de gouvernement près le Conseil des prises maritimes puis quelques mois plus tard il est nommé dans la commission gouvernementale chargée de la rédaction du Code Civil. L’œuvre de Portalis semble destinée à servir la société française dans son intérêt général. Le contexte de promulgation du Code