Commentaire De Texte Jean De La Bruy Re
Dans le chapitre intitulé « De l’homme », l’auteur critique la noblesse en faisant le portrait d’un homme appelé Gnathon.
Comment La Bruyère procède-t-il pour mener la critique de l’égocentrisme ?
Nous montrerons dans un premier temps le portrait d’un être répugnant puis dans un second temps, le portrait d’un être égocentrique. Et enfin, nous étudierons le portrait satirique de Gnathon.
Dans le texte, Gnathon est montré comme un être répugnant. Il est à Versailles à la cour du Roi et il participe à un banquet.
La répétition du verbe manger, nous montre qu’il ne pense qu’à manger. Il y a le champs lexical de la nourriture : « une table », « le repas », « plat », « des mets », « savourer », « se sert à table », « les viandes », « manger », « l’appétit », « le jus et les sauces », « un ragoût de dessus du plat », « un autre plat et sur la nappe », « mange », « en mangeant », « la table », « à manger », « sa réplétion ».
C’est un goinfre. Il mange avec excès : « Il ne s’attache à aucun des mets, qu’il n’ait achevé d’essayer de tous; il voudroit pourvoir les savourer tous tout à la fois. »
C’est un être répugnant, un goinfre qui suscite du dégoût : « capables d’ôter l’appétit aux plus affamés », mais qui est également un homme sans gêne, ni scrupule.
Il n’a pas d’éducation. Il mange avec ses mains : « Il ne se sert à table que de ses mains » en faisant du bruit : « Il mange haut et avec grand bruit », «Il écure ses dents » à table devant tout le monde au cours du repas. Il est sale : « le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; … on le suit à la trace. »
Il prend toujours la meilleure place (lit, chambre, carrosse) voire plusieurs places et même celle des autres : «S’il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans