Le Nègre de Surinam, Chapitre 19, Candide ou L’optimisme, Voltaire L’époque où est rédigé Candide est l’époque où l’homme s’est le plus interrogé sur la nature de sa liberté, ainsi que ses limites. Dans une communauté ou la religion a du mal à reprendre sa place de guide, la politique et la science guident et aveuglent les population, au point de ne plus voir l’ampleur des dégât qu’ils causent sur leurs semblables. Le nègre de Surinam est un chapitre important de l’œuvre puisque plusieurs aspects de la société contemporaine à Voltaire y sont décrits et dénoncés. Ainsi, quelles sont ses aspects de la société que Voltaire plein à travers le personnage éponyme qui n’est autre que Candide ? Nous verrons donc pour cela de quelle manière il dénonce l’esclavage et sa cruauté, puis par la suite sa manière de dénoncer l’optimise de la philosophie de l’époque. Tout d’abord, le « nègre » (l.19) est dans une position « étendue par terre » (l.19-20), qui est une position déplorable. Aussi, son état physique est annoncé avec un optimisme exagéré : « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite » (l.21-22) dans cette phrase, on ne cite aucun adjectif qui manifeste d’une manière ou d’une autre la brutalité de la chose. De plus, la relation maître-esclave se démarque par un ton de soumission fortement ressenti dans la phrase : « j’attends mon maître » (l.24), qui rabaisse l’esclave à l’état d’animal domestiqué. De plus, le nom « Venderdendur » (l.24) a une sonorité qui ressemble à « vendeur-dent-dure » qui accentue l’effet d’autorité qu’a le vendeur et l’effet de soumission qu’a l’esclave. Aussi, le temps des verbes utilisé illustre l’habitude de la chose : « coupe » utilisé deux fois aux lignes 29 et 30, renvoie à un présent indiquant une action habituelle. L’utilisation du pronom impersonnel « on » (l.26) déshumanise le tortionnaire dont il est question, et relève cette impression d’anonymat. La brutalité de la chose s’explique par le fait de