Commentaire de texte p241, la bête humaine, zola
L’extrait étudié de La Bête humaine de Zola, est un roman du crime, roman naturaliste, qui restitue une scène vécue par un cheminot et un mécanicien dans leur train nommé Lison, par une nuit d’hiver. Ce roman est une description à caractère social, avec une empreinte forte sur le travail où l’action se déroule sur les chemins de fer. La description incarne la vie moderne d’alors et son progrès technique avec la description presque sentimentale de la locomotive. Ce livre publié en 1890, dix-septième volume de la série de Rougon-Macquart, relate un monstre de fer, d'acier et de cuivre, une locomotive à vapeur dont le machiniste est Jacques Lantier, en proie à la folie homicide. Comme pour chacun de ses romans, Émile Zola (1840-1902) s'est livré à une profonde enquête sociale et technique : La bête humaine, oeuvre vigoureuse, puissante, raconte l'univers sombre de la "vapeur", ou la machine, monstre palpitant, se mesure à la violence des passions humaines.
Ce vendredi-là, la neige a recouvert la Normandie. L'express Le Havre-Paris quitte la gare conduit par Jacques et Pecqueux. Séverine est parmi les voyageurs. Au début, la Lison est juste ralentie et parvient à avancer grâce à l'acharnement de Jacques qui reste très préoccupé par ces mauvaises conditions météorologiques. Mais la neige est de plus en plus abondante sur la voie et devient un véritable obstacle qui oblige la machine à s'arrêter. Elle repart peu après.
Comment le récit d’un voyage parvient-il à faire tableau et à instaurer une tension dramatique ?
I.Le récit naturaliste d’un voyage incertain 1. L’avancée du train sous la neige. Le train peine à avance, le temps paraît passer lentement. Le déroulement du temps ; premièrement, sept heure quarante-cinq, la naissance du jour, ensuite, « maintenant