Commentaire de texte
L’espace public et l’accessibilité

« Penser la ville, c’est penser ainsi un modèle de démocratie à l’œuvre » : c’est ce que soulignent Rémi Clot-Goudard et Marion Tillous dans cet extrait modifié de l’article « L’espace du réseau : du flux au territoire ». Dans notre société moderne, la montée de l’individualisme est une véritable crise pour la démocratie qui se définit clairement par le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. D’après l’approche de Tocqueville, l’individualisme est ainsi un repli sur l’espace privé et un abandon de l’espace public. Non seulement l’individualisme est présent dans notre société mais la défiance envers les dirigeants et la démocratie s’accroit largement. La démocratie est au centre des préoccupations dont le peuple est lui même responsable car il est lui seul détenteur de ce pouvoir du peuple. Aujourd’hui, notre société a tendance à liquider la dimension politique du peuple. Cet extrait nous montre ainsi que la ville ou plutôt l’espace public serait un modèle de démocratie, un modèle de démocratie dans lequel des publics mouvants se rencontrent, surmontent l’étrangeté de territoires non familiers et ainsi, regagnent leur dimension politique.
C’est dans ce contexte d’individualisme et de remise en question envers la démocratie que l’on va se poser comme question : en quoi l’espace public peut-il définir un modèle démocratique ?
Dans un premier temps, nous évoquerons l’espace public au sens spatial, dans un second temps nous verrons que l’espace public a une dimension politique et enfin, nous étudierons la réflexion des auteurs sur ce qu’est penser la ville.

Tout d’abord, les auteurs de cet extrait donnent un sens spatial à l’espace public. Que ce soit une rue, une place ou un commerce, l’espace public est un espace physique dans lequel des échanges, des rencontres se font. Ainsi, les auteurs donnent deux dimensions de cet espace public : un espace de circulation régi par un « droit de