Commentaire discours sur la misère
A –Discours et dialogisme :
Victor Hugo s’appuie sur un dialogisme :
- apostrophe « messieurs » renchérie par l’interjection « Eh bien »
- présence des marques de la 1ère personne : anaphore du groupe « je dis » L 1 et 3/ redondance de la 1ère personne qui souligne la position particulière de Hugo, L 4-5 « que je m’en sens, moi ». Cette redondance met en lumière son implication.
- Expression « cette assemblée » (anaphore L 12). Le singulier collectif assemblée désigne le groupe de ses interlocuteurs et le démonstratif « cette » semble les montrer du doigt.
- Hugo exhibe son implication en recourant aux termes « complice et solidaire » pour souligner son engagement. Même remarque avec l’expression « je suis pénétré » L 8
- Présence des marques de la 2ème pers : « Vous n’avez rien fait » : anaphore L 17,18,19,25,26/ « Vous le voyez, messieurs » L 29/ Votre générosité/ votre sagesse
- Présence également de la 1ère pers pluriel qui vise à réunir dans un même élan Hugo et ses interlocuteurs : L 21-22 « nos campagnes » « nos villes ».
Par ce dialogisme Hugo vise à impliquer ses interlocuteurs, à emporter leur adhésion.
Cette adhésion est d’ailleurs signifiée par les remarques qui figurent entre parenthèses et qui informent le lecteur sur les réactions du public.
- L 14 « Bravo ! – Applaudissements »
- L 25 : « Acclamation ! »
- L 32 « C’est vrai ! C’est vrai ! »
Ces notations contribuent à restituer la vivacité des débats. Les paroles ainsi rapportées soulignent l’effort et la capacité de persuasion de Hugo.
Ceci s’ajoute aux quelques marques d’oralité comme l’interjection « Eh bien » L 1 ou les anaphores. Parallélismes de construction et anaphores témoignent de la façon dont Hugo cherche à marquer les esprits (nécessité de se répéter à l’oral pour être bien entendu).
B – Un discours politique accusateur :
Ce discours est un