Commentaire extrait "histoires" de polybe
Il s’agit ici des paragraphes 11 à 18 du livre VI, qui garde dans ce malheur de la transmission l'avantage d'être malgré tout bien connu, notamment grâce à deux sources, le Palimpseste du Vatican et la tradition de l'Urbinas. Déporté en 167 avec mille autres otages de la Confédération Achaïenne, Polybe, introduit dans les meilleures maisons de la nobilitas, consacre les longues années de son séjour forcé à percer le secret de l’éclatante puissance de Rome dans le monde moderne, de la république romaine, justifiant ainsi sa force par rapport à Athènes (un navire sans pilote), à Sparte (une oligarchie privée d’élément populaire, donc de l’indispensable puissance économique), à Carthage même, victime d’un débordement démocratique ruinant le subtil dosage primitif. Ici, il nous parle de la constitution romaine qu'il considère comme un modèle, et qu’il décrit comme une constitution mixte: une partie monarchique, une partie aristocratique et une partie démocratique. On pourrait alors se demander dans quelle mesure ces pouvoirs se contiennent et s’entraident dans l’administration. Et ainsi, voir si effectivement, la Républicaine romaine constituait une si parfaite « combinaison ».
Pour éclairer notre analyse, nous verrons d’abord en quoi les compétences semblent éclatées entre trois piliers institutionnels (I), avant de