EXTRAIT: La mort d'Emma Bovary. Troisième partie, chapitre 8. De « Le prêtre se releva... » à « Elle n'existait plus. »

Problématique: Comment le caractère romantique de l'héroïne s'inscrit-il dans le cadre réaliste de cette agonie?

Écrire la mort

A. Le réalisme de l’agonie

Souci de vérité physique

Vrais soucis de réalité, description d'un ensemble de symptômes; «haleter» (langue toute entière qui sort de la bouche comme un chien) choquant. On passe d'une femme coquette à une femme dans un état répugnant. « ses yeux qui roulent », le corps ne se maîtrise plus, « l'accélération de ses côtes ». Le texte s'achève par une convulsion, description, une vision choquante mais très réelle, Flaubert décrit tous les moindres détails (et a eu un procès contre cette œuvre). La référence aux différentes parties du corps suggère une perte du contrôle de ce corps. Les parties du corps sont les sujets des phrases, la langue, les yeux...Emma n'est jamais sujet. Le corps agit seul. On a une référence de chaque partie du corps de la mourante, et chaque partie est le sujet d'une action qui échappe à Emma Bovary.

Décomposition du corps
Cette décomposition de l'agonie. Lors de la l'extrême-onction, la prière du prêtre consiste déjà à amoncellement du corps. D'abord sur les yeux, puis sur les narines, puis sur la bouche. Au moment où elle agonisse, on retrouve cette décomposition. Dans tout l'extrait, le seul moment où le corps d'Emma est considéré dans sa globalité est le moment où elle est déjà morte, « comme un cadavre qu'on galvanise ». On a ici deux temps, on a une description du corps aimant (moment avec le prêtre), ce que ses yeux aimaient faire, sa bouche aimait faire … puis le corps mourant, souffrance présente. Chaque sens qui auparavant lui apportait du plaisir, lui apporte maintenant de la souffrance. Elle souffre de tout son corps. On a une première décomposition pour l'extrême-onction, une deuxième lors de l'agonie, et les deux préfigurent