Commentaire las où est maintenant
Joachim du Bellay, humaniste, né en 1522 dans un château de la Loire, près de Liré dans la région d’Angers. Il devient orphelin alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Il intègre la Pléiade, composée de sept membres, dont Ronsard. Ce nom fait référence à la constellation. Il composa le recueil Les Regrets après le retour d’un séjour à Rome plutôt mal vécu par celui-ci. « Las ! Où est maintenant » est un sonnet où il émet un doute quant à ses capacités, ainsi que le regret de sa grandeur d’antan. Comment Du Bellay exprime-t-il ce manque et sa perte d’inspiration ? Nous analyserons d’abord l’importance de la provenance de son inspiration.
L’inspiration prend ici une part très importante, et est la composante principale de ce poème. Le texte est essentiellement interrogatif, rédigé au présent et à l’imparfait. Du Bellay sépare de manière distincte son poème en deux parties. La première composée des deux quatrains relatant sa grandeur et son inspiration quasi sans fin. Et la seconde partie, composée des deux dernières strophes, les tercets qui relate la perte de cette « flamme » v.4. Il se sent proche de certaines divinités « les Muses » v.6 et 14 qui lui transmettaient son inspiration. C’est suite à leur fuite qu’il perd ses moyens. Pour lui, rien de plus terrible que ceci. Pour un « cœur vainqueur de toute adversité » v.2, ayant un « honnête désir d’immortalité » v.3. Du Bellay, admirateur de l’antiquité fait référence à Horace : « Je les menais danser aux rayons de la lune » v.8 mais aussi avec une personnification antique du Sort : « la Fortune » v.1 et 9. Dans cette expression des regrets il laisse de la place pour un peu de douceur avec des allitérations en « m » sur l’ensemble de l’écrit.
Cependant il insiste sur la perte d’une chose précieuse à ses yeux. « La Fortune » v.1 et 9 est devenue maîtresse de lui, il dit avoir perdu « cette divine ardeur » v.13, qu’il n’y aura plus cette «