Commentaire le loup et le chien lafontaine

2465 mots 10 pages
I. Un récit plaisant.

A) Une confrontation animée

Le fabuliste utilise un procédé récurrent dans les fables : la personnification, repérable aux majuscules (« Un Loup », vers 1 ; « Ce Loup », v. 3 ; « un Dogue », v. 3) et aux marques de l’anthropomorphisme (« Sire Loup », v. 6 » ; « beau sire », v. 13 ; « à la pointe de l’épée », v. 20 ; « salaire », v. 26)

L’intérêt du lecteur est suscité également par l’aspect dramatique de la confrontation. Le narrateur décrit en un vers la situation effrayante du loup (« Un Loup n’avait plus que les os et la peau » v. 1) puis il oppose à cet animal famélique le chien, plein de santé : « Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau » (v.3). Deux vers donnent un complément d’explication : le loup est chassé par les chiens, le dogue a perdu son chemin. Tout est dit en très peu de mots : la détresse du loup, le risque d’un combat. Le récit est dirigé vers l’action dès le troisième vers :

« Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau »

Notons l’usage du présent de narration qui rend la scène plus vivante, plus actuelle. Le seul verbe au passé simple se trouve au vers 32 :

« Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. »

B) L’alternance du récit et du discours

L’art du récit tient aussi aux variations d’angle de vision et de modes de narration et notamment à l’alternance rapide de récit et de discours. Le narrateur donne d’abord une vision générale de la situation puis il nous la fait vivre à travers les pensées du loup, en adoptant un point de vue interne (« Mais le mâtin était de taille/ à se défendre hardiment » v. 5-8), il s’efface ensuite pour laisser la parole au chien. La fable est rendue plus vivante grâce au dialogue, dominant, puisqu’il occupe 24 vers au total (vers 13 à 29 et 33 à 39). Nous entrons alors dans une petite scène de comédie. Au milieu du dialogue le narrateur annonce brièvement le retournement de situation (« Chemin faisant, il

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