Commentaire lettres persannes montesqieu
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Dans toutes les sociétés, on trouve une certaine conception de la justice. On pourrait donc penser que cette notion est universelle. Cependant, la manière dont ces sociétés l’appliquent, leur façon de penser le bien et le mal, est différente (critiquer un gouvernement dictatorial sera jugé comme mauvais dans cette société, ce qui n’est pas le cas en France). La balance, allégorie de la justice, serait-elle réglée différemment d’une société à une autre ? Si cette notion est relative à un individu, une société… on pourrait penser que le juste pour les uns, correspondrait à l’injuste pour d’autres. Concevoir la justice dans ces conditions semble quelque peu difficile et il semble d’ailleurs impossible à Pascal de pouvoir « fortifier » cette notion trop abstraite. Dans Les Lettres Persanes, Montesquieu, critique, à travers des personnages fictifs, les mœurs, les institutions de la société française et perse du XVIIIème siècle et le thème de la justice est notamment abordé dans la lettre LXXXIII. Comment, malgré les problèmes que nous avons pu soulever, l’auteur va-t-il pouvoir mettre la justice à l’abri du relativisme qui sévit à son époque ? A travers son personnage Usbek s’adressant à son ami Rhédi, Montesquieu va exprimer sa confiance dans une justice « éternelle » qu’il définit comme un « rapport de convenance » d’essence non divine.
Tout d’abord, Montesquieu donne sa définition de la justice. Il la présente comme « un rapport de convenance » c'est-à-dire un lien, un arrangement « qui se trouve réellement entre deux choses » et qui convient, qui satisfait ces deux « choses » de sorte qu’aucune des deux ne se sente lésée. La justice doit donc s’employer à établir une certaine équité entre les parties, à peser le pour et le contre afin que la vie en