Commentaire Madame Bovary
Le passage qui décrit les deux rêves contrasté de Charles et Emma Bovary est situé en chapitre 12 de la partie 2 de Madame Bovary. En chapitre 10 Emma et Rodolphe ont recommencé leur liaison et en chapitre 11 la tentative médicale ambitieuse de Charles a échoué et l’admiration brève d’Emma pour son mari est disparue et elle a pris la décision de s’enfuir avec son amant. Les deux rêves de Charles et Emma montre leurs tendances polarisées. Flaubert utilise le cadre du lit conjugal, qui devrait être un endroit unifiant, pour souligner l’ironie du mariage par la symétrie de la forme en contrastant des images fantasme pour exposer les fautes de chaque personnage.
Les rêves sont présentés séparément, l’un après l’autre, afin que la forme renforce la séparation de la couple. Entre les deux paragraphes la phrase qui sépare les deux rêves nous informe qu’Emma « faisait semblant d’être endormie », sapant l’image pittoresque de la vie conjugale que Flaubert a présenté par la vue de Charles. La couple est visuellement séparée par la structure de récit. Flaubert renforce le contraste avec le style indirect, les phrases courtes de Charles décrivent ses rêves banals et réalistes alors que les phrases longues d’Emma s’accumulent comme elle s’imagine un monde exotique et distant. De plus, les rêves de Charles suivent d’un ordre méthodique, il pense des problèmes et des solutions, « cela coûterait beaucoup… Alors il réfléchissait. Il pensait à louer une petite ferme ». Flaubert communique les dispositions différentes de Charles et Emma par les temps, Charles utilise plus de conditionnels même si ses rêves sont plus réalistes bien que le fantasme irréel d’Emma soit décrit au début à l’imparfait.
Peut-être que l’élément le plus frappant du passage est la contraste entre les visions idéales de mari et femme. Le fantasme de la vie d’Emma, formulé des images exotiques, « le bruit de fontaines », « ombragée d’un palmier », «