TD D’HISTOIRE LITTERAIRE
EXPLICATION DE TEXTE/ COMMENTAIRE COMPOSE
QUATREVINGT-TREIZE DE VICTOR HUGO

Tellmarch (I, 3 et 4, chap. « le Caimand »), depuis, p : 100 : « il faisait clair de lune » jusqu’à la fin du chap. 3 et depuis, p.100 « Le marquis considérait cet homme » jusqu’à p. 106 « Moi je suis là sous les étoiles ». Dans Quatrevingt-treize de Victor Hugo, comme dans les drames romantiques, les personnages sont nombreux et les héros sont mis en relief par rapport à la foule de créatures anonymes. Cependant quelques figures attachantes ou marquantes se détachent. Parmi elles, le personnage secondaire pittoresque de Tellmarch. A travers ce passage du quatrième livre de la première partie, nous verrons comment Tellmarch se présente comme un sage mendiant (I) puis comment celui-ci incarne un double de Lantenac (II) et enfin comment son portrait est une description réaliste (III).

I) Le Caimand ou le sage mendiant.

Tellmarch, composé probable de « terre-mère » (suppose une théorie proche du tellurisme) dont le nom a une résonance typiquement régionale, vieillard surnommé « le Caimand » (du verbe « caimander » et « quémander » qui signifie mendiant, gueux) et aussi « le Vieux », (p.) fait partie de ces personnages secondaires qui font de courtes apparitions au cours du roman mais qui impactent le cours de l’histoire. Il a son importance et il est le sujet de tout un livre comme le prouve le titre du quatrième livre de la première partie. La fonction de Tellmarch est essentielle, autant sur le plan dramatique que sur le plan symbolique : il représente la figure du sage éloigné de toute préoccupation de guerre civile, de préoccupations politiques et économiques. Le sage préserve des valeurs permanentes. Comme dans un conte ou un récit initiatique, il se trouve sur le chemin d’un des héros (Lantenac) pour le guider et l’aider dans sa quête. Double du poète, ce rêveur sacré, figure du sage (p. : « moi, je suis là sous les étoiles »), ressemble