Commentaire rousseau
Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et un philosophe français de la première moitié du 18ème siècle. C’est aussi un fort esprit des Lumières qui a œuvré contre l’obscurantisme des siècles passés. Il a publié de nombreux ouvrages comme Le Contrat social, parmi ceux-ci le texte que nous allons étudier qui lui a servi de tremplin vers la notoriété. En effet, en 1753 le sujet de concours suivant est posé par l’Académie de Dijon «Quelle est l’origine de l’inégalité des conditions parmi les hommes ; et si elle est autorisée par la loi naturelle ?». Rousseau y répond dans un essai philosophique de plusieurs centaines de pages écrit pendant 3 ans : son Discours sur l’origine et le fondement des inégalités parmi les hommes. C’est un extrait qui se trouve dans la première partie du discours et qui traite de l’amour que l’on commentera. Nous allons nous demander comment s’articule la thèse de l’auteur en s’intéressant à l’hypothèse explicative à laquelle fait suite la justification logique.
DVPT : Rousseau a recourt au discours pour exprimer son opinion. En effet, dès le premier mot de l’extrait « Commençons », on constate la prise à témoin du lecteur. L’auteur s’adresse à un public en construisant et structurant son raisonnement, d’ailleurs il use de nombreux participes-présent qui le prouvent « étant donné », « vivant » ainsi que des connecteurs logiques « or » « car ». D’autre part, ces éléments se combinent à un registre scientifique qui compte des figures de styles servant la rigourosité de l’argumentation ou à l’insistance comme l’emphase : « […] abstraites de régularité et de proportion » . S’instaure alors une sorte de pacte argumentatif où le lecteur adhère plus facilement à la thèse de Rousseau. On relève notamment de nombreuses répétitions de négations comme « n’est point » (deux fois) « n’a pu » (deux fois) « et non », qui à terme produisent un effet d’ascendance et d’accumulation constituant une gradation. Par le biais de cette