Commentaire sur le discours de vautrin à rastignac
Commentaire de l’extrait p.128-129, le Père Goriot
Il existe plusieurs sortes de récits littéraires, chaque sorte tournant autour d’une idée précise, d’un objectif précis dans la lecture. Ainsi les récits idéalistes ont pour but de raconter une histoire, il est vrai, mais avec une véritable pensée, qui monte la vie telle qu’elle est : non pas facile et merveilleuse mais rude, et implacable. C’est le cas d’un récit d’Honoré de Balzac, « Le Père Goriot ». Il s’agit d’un roman contant la vie d’un jeune homme appelé Rastignac, faisant ses premiers pas dans Paris, ville magnifique mais ô combien retorse et tortueuse. Dans la pension dans laquelle il séjourne il fait la connaissance de Vautrin, un ex-bagnard, qui a une vision acide de la vie. Dans l’extrait étudié, celui-ci fait un long discours à Rastignac sur son opinion, son point de vue de la société parisienne qui, d’après lui, est particulièrement malsaine.
Comment ce personnage expose-t-il son avis sur cette société ?
Nous verrons tout d’abord comment Balzac présente le blâme de cette société, puis quelle est la stratégie argumentative de son discours et enfin ce que Vautrin tient réellement à dénoncer à son jeune interlocuteur, Eugène de Rastignac.
En premier lieu, pour comprendre le point de vue de Vautrin, il faut d’abord connaître ce personnage : on sait en effet que c’est un ancien bagnard, il a donc passé une partie de sa vie en travaux forcés, emprisonné dans un lieu de misère. C’est donc une personne qui hait la société et ses lois, lois qui sont responsables de son passé de bagnard, que Balzac choisit pour exposer son point de vue. C’est pourquoi, en voyant arriver ce jeune garçon avec une vision assez naïve sur le monde, Vautrin surnommé Trompe-la-Mort, va tenter de lui faire partager ses idées.
D’autre part, tout au fil du texte, on remarque nombre de mots péjoratifs sur le sujet comme « pas gai », « malheureux », « vieux », « rien ». La société de Paris n’est pas