Commentaire d'un texte de descartes
Expliquer le texte suivant :
« Je me suis quelquefois proposé un doute : savoir s’il est mieux d’être gai et content, en imaginant les biens qu’on possède être plus grands et plus estimables qu’ils ne le sont, et ignorants ou ne s’arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d’avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la juste valeur des uns et des autres, et qu’on ne devienne plus triste. Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu’on en dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j’approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun[1]. Mais (...) voyant que c’est une plus grande perfection de connaître la vérité, encore même qu’elle soit à notre désavantage, que l’ignorer, j’avoue qu’il vaut mieux être moins gai et avoir plus de connaissance (...) Ainsi je n’approuve point qu’on tâche à se tromper, en se repaissant de fausses imaginations ; car tout le plaisir qui en revient, ne peut toucher que la superficie de l’âme, laquelle sent cependant une amertume intérieure, en s’apercevant qu’ils sont faux. »
René Descartes
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
Travail préliminaire : structure du texte, questions possibles à lui poser
Premier moment. L’alternative existentielle : être heureux dans l’illusion ou triste dans la vérité ?
1 – Premier choix possible. Etre gai et content dans l’illusion.
a) Par rapport aux biens que l’on a ( on les surestime, on les surévalue grâce à notre imagination.
b) Par rapport aux biens que l’on a pas ( on les ignore, on fait comme si l’on ne manquait de rien.
2 – Deuxième choix possible. Etre plus triste dans la vérité.
a) Juste évaluation, « considération » des biens que l’on possède
b) Savoir de ce