Commentaire d’arrêt : cass. 2e civ., 28 février 1996
En effet, elle justifie sa décision en se fondant sur l’ancien article 1382 du Code civile (1240 nouveau) au motif que « la faute d’un mineur peut être retenue à son encontre même s’il n’est pas capable de discerner les conséquences de son acte ». Nous étudierons dans une première partie la conception évolutive de la notion de faute à l’égard de la responsabilité du fait personnel de l’infans (I) puis nous nous intéresserons dans une seconde partie à l’appréciation in abstracto par les juges de la faute objective de l’infans qui est pour le moins discutable (II).I) Une conception évolutive de la notion de faute à l’égard de la responsabilité du fait personnel de l’infans.La notion de faute a grandement évolué au fil des années et à travers la jurisprudence passant d’un régime traditionnel …afficher plus de contenu…
En effet, les arrêts Lemaire et Derguini ont dans des affaires similaires permis d’établir que la recherche par le juge de la présence de discernement chez l’infans n’est pas nécessaire afin d’engager sa responsabilité civile. En outre, il était désormais possible d’opposer à des mineurs, les fautes qu’ils auraient commises, indépendamment du fait de savoir s’ils sont en capacité de discerner les conséquences de leurs