Commentaire organisé
Maupassant, incipit du Horla Cet extrait de l’incipit du Horla se situe au tout début du Horla de
Maupassant (l’incipit vient d’une formule latine « l’incipit liber » qui signifie : le livre commence)
Il existe deux versions de cette nouvelle, la première datant de 1885 et la seconde de 1887. C’est une nouvelle fantastique de Guy De
Maupassant, présentée sous la forme d’un journal intime : les dates ici
8 mai et 12 mai ancrent le récit dans le réel et la première …afficher plus de contenu…

On notera ici la précision dans la localisation spatiale qui donne du réalisme à l’évocation des lieux, et l’emploi du possessif
« ma » qui nous indique qu’ils lui sont familiers et, sécurisants, il en ira de même plus la suite avec « mon pays » et « mes racines. L’adjectif
« énorme » qui vient qualifier ensuite le platane suggère quant-à-lui la force, la solidité et l’enracinement . L’arbre « couvre », « abrite »,
« ombrage », cette accumulation de verbes suggère le sentiment de la sécurité et de bien-être qu’éprouve le narrateur et son besoin d’être rassuré. La stabilité du platane se transmet au narrateur lui-même, évoquant le pays, il dit : « j’y ai mes racines …afficher plus de contenu…

Certains des éléments qui constituaient le décor du 8 mai comme la
« couleur » mais aussi « la forme des nuages » sont maintenant perçus négativement et facteurs d’angoisse. L’adjectif « variable » souligne lui aussi le changement de perception, d’interprétation des choses.
À la fin de l’extrait, avec la répétition de la structure binaire « tout ce que … sans » le narrateur évoque de manière quasi paranoïaque cette part d’invisible de la réalité. Son angoisse est au sommet en une sorte de climax. L’enthousiasme et le plaisir intense clôturaient la description du 8 mai, le doute et l’angoisse extrêmes clôturent cet extrait.
En conclusion, nous pouvons dire que dans cet extrait de l’incipit du
Horla, Maupassant présente son narrateur comme un