Commentaire
I. Une diffusion d’abord individuelle de la citoyenneté romaine
A. Le privilège d’être citoyen
Doc 1 « Comme Auguste jugeait important de maintenir le peuple romain sans mélange et intact de toute intrusion de sang étranger […], il ne distribua que chichement le droit de cité romaine […]. A Tibère qui demandait la citoyenneté en faveur d’un Grec de ses clients, il écrivit : “Je ne la lui attribuerai que si vous me démontrez de vive voix à quel point votre demande est justifiée” ; de même, il le refusa à Livie qui sollicitait le droit de cité pour un Gaulois qui payait un impôt, mais il offrit l’immunité fiscale en déclarant : “Il m’est plus facile de soustraire quelque chose au fisc que de brader le privilège de la citoyenneté romaine.” »
Suétone, Auguste, XL, 5-6
« (Claude) raya de la liste des juges et renvoya à sa condition de pérégrin un personnage de rang équestre qui comptait parmi les notables de la province de Grèce mais qui ignorait la langue latine. »
Suétone, Claude, XVI, 4 a. Présentez les documents b. Pourquoi d’après ces documents peut-on affirmer qu’être citoyen romain représentait un privilège ? c. Quel est un des critères indispensables selon Suétone pour obtenir la citoyenneté romaine ?
B. Les procédures pour devenir citoyens
Doc 2 Lettre de Pline à Trajan
« Maître, je te remercie d’avoir bien voulu accorder sans retard et le droit des Quirites (1) aux affranchies d’une femme qui est mon amie et la citoyenneté romaine à Harpocras, mon médecin. Mais, comme je donnais selon tes instructions son âge et son revenu, des gens plus compétents m’ont averti que j’aurai dû obtenir pour lui la citoyenneté alexandrine, ensuite la romaine, puisqu’il était égyptien. Or moi qui croyais qu’il n’y avait aucune différence entre les Égyptiens et les autres pérégrins, je m’étais contenté de t’écrire qu’il avait été affranchi par une pérégrine et que sa