Les conditions du dol Il y a 2 conditions pour retenir le dol pour nullité du contrat. 1. Le caractère déterminant Dans la mesure où le dol est un vice du consentement, il en résulte que ce dol n'est une cause de nullité que si il a déterminé le consentement de la victime. Il faut que la victime prouve qu'elle n'aurait pas contracté si elle avait su la réalité. Il arrive de distinguer 2 types de dols :Dol principal : dol qu'on vient de définir avec son caractère déterminant.Dol incident : dol en l’absence duquel, la victime aurait tout de même conclu le contrat, mais à des conditions différentes et notamment pour un prix moins élevé. Selon les auteurs qui défendent le dol incident, celui-ci n'autorise pas la nullité du contrat, mais peut se traduire par l'octroi de dommages et intérêts à la victime. Cette notion de dol incident est appliquée par certains arrêts. Cependant elle est désormais critiquée par de nombreux auteurs. En effet ou il y a vice du consentement ou il n'y a pas vice du consentement. Il parait difficile d'admettre la moitié du vice du consentement qui est le dol incident. 2. L’auteur du dol Selon l'article 1116, le dol n'est une cause de nullité, que si il est le fait du cocontractant de la victime. Le dol peut être le fait d'un tiers. Dans ce cas il résulte de cet article que le dol ne peut pas entraîner la nullité du contrat. Ce dol se traduira seulement par la responsabilité délictuelle du tiers. Que le dol émane d'un tiers ou de l'autre partie le résultat est le même. Le consentement de la victime est vicié. Si le résultat est le même on devrait admettre dans tous les cas la nullité. En réalité pour comprendre la solution de cet article il faut voir que le dol n'est pas seulement un vice du consentement. C'est aussi la sanction d'une faute intentionnelle. Or, lorsque le dol émane d'un tiers, le cocontractant de la victime par hypothèse est innocent. Il serait injuste de le sanctionner en lui imposant la nullité du contrat. Cette