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Il n'est pas possible d'analyser ce qui ce passe quant à la montée des racismes, expressions des pulsions de haines, si les éléments propres à les nommer sont dévoyés comme dans l'utilisation proliférante du terme d'"islamophobie". Islamophobie c'est du prêt-à-penser.
Si vous voulez parler de racisme anti-musulman, d'ethnocentrisme, de multiculturaliste, de racisme anti-pauvres, la réflexion reste possible parce que le débat reste possible. Le racisme est connu, tant dans sa signification que dans ses manifestations.
Mais avec le terme d'islamophobie utilisé en lieu et place du racisme anti-musulman, vous bloquez toute pensée. Car vous assimilez la haine portée à des personnes désignées comme "autres" et haïes parce que "autres" à la peur suscitée par une philosophie, un ensemble d'idées, qui plus est très mal connue en occident mais aussi mal connue par la majorité de ses tenants.
Parlons de judaophobie, ou de christianophobie. Percevez-vous tout le ridicule de ces mots ? Ridicules parce qu'ils n'expliquent rien, ne nomment pas la réalité. Les pogroms, l'affaire Dreyfus, la Shoah ont été provoqué par l'antisémitisme. Les massacres récents de chrétiens par racisme, par haine des chrétiens parce qu'ils sont désignés comme différents par ceux qui les désignent comme tels. Alors qu'ils étaient des égyptiens tout comme leurs bourreaux.
La stigmatisation des musulmans en France procède de la même démarche.
Si c'était l'islam qui dérangeait en tant que concept nous pourrions discuter de l'islam. Mais là n'est pas le problème : ce sont les personnes qui sont agressées, discriminées, infériorisées. Officiellement en raison de leur origine (mais plus secrètement en raison des peurs irrationnelles de leurs agresseurs). Et puis personne ne vient