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Le management interculturel au Brésil – 1/2
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Diplômée de l’Essec, d’une maîtrise de psychologie et plus récemment d’une certification de coaching, Diane Mautin nous livre ses secrets d’un management interculturel optimal.Après 15 années d’expérience dans des environnements multiculturels en tant que DRH dans les secteurs de la distribution, du luxe, de l’internet et de la banque d’investissement, Diane commence aujourd’hui une carrière de coach (« executive and private coach »).En qualité d’experte dans les Ressources Humaines, quelles sont les principales différences entre les français et les brésiliens dans leur travail ?Il est toujours délicat de généraliser les différences d’ordre interculturel, et il faut à tout prix éviter de tomber dans des stéréotypes. Néanmoins, certaines tendances se dessinent nettement. En termes d’organisation, on peut dire que, souvent, les brésiliens abordent leur travail avec davantage de flexibilité et d’ « opportunisme » (le fameux jeitinho) que les français ; les français eux ont tendance à préférer un travail rigoureusement planifié et à accorder davantage d’importance aux délais.D’un point de vue structurel, un brésilien a souvent un respect profondément ancré pour la hiérarchie, ce qui va rendre délicat l’émission d’un avis critique ou l’adoption d’une opinion susceptible de créer un désaccord avec son chef. Un manager brésilien restera très proche de ses équipes et travaillera de manière plus consensuelle, en ayant davantage de difficulté à exprimer clairement un feedback négatif.A l’inverse, un français a été formé et encouragé à la pensée critique et sera relativement à l’aise pour s’exprimer librement, même si cela ne va pas dans la direction énoncée par son supérieur hiérarchique. Un manager français sera plus facilement sur un mode de délégation participative, et exprimera sans crainte ses insatisfactions