Communication interculturelle
(1818-1881) donna à ce mouvement son expression la plus achevée dans La Société archaïque (1877) qui marquait le passage des individus d‘une société au stade « sauvage » à un stade « barbare » pour arriver à une civilisation. Mais au XXème siècle, les anthropologues découvrent que les sociétés dites primitives ont aussi une culture et qu‘elles ne répondent pas aux schémas de l‘évolutionnisme. On pense ici à Lévy-Bruhl et à sa Mentalité primitive, comprise comme une logique associative, un réalisme du rêve et de la magie. Mais on passa vite à l‘idée d‘évolution, différenciée cependant, des groupes en humains en fonction de leurs contextes : par exemple, une tribu isolée de Tasmanie a elle aussi évolué et n‘a pas stagné à l‘époque préhistorique ! Franz Boas est l‘un des protagonistes de cette révolution conceptuelle et il émet l‘hypothèse selon laquelle la culture d'un peuple est plus déterminante que les conditions biologiques ou que la « race » pour comprendre les comportements. Il reste alors persuadé qu'il faut étudier la culture, qui possède sa propre logique et son autonomie. Boas va inspirer nombre de ces successeurs dont Robert Lowie, Alfred Kroeber, Edward Sapir, Ralf Linton et Ruth Benedict. Ainsi l‘étude des cultures prend le pas sur l‘étude des races. Les deux derniers anthropologues précités donnèrent naissance au culturalisme. Ce courant - qui domina la sociologie américaine des 30 aux années 50 - tente une description de la société en mêlant anthropologie et psychanalyse et a pour but de rendre compte de l‘intégration sociale. On constate aujourd'hui un courant mêlant gènes et