Comparaison Avec Noces Le Th Me De L Tranget 2 Me Partie Du Roman
DM Camus
1ère partie : comparaison entre L'Etranger et "L'été à Alger".
Premier élément de comparaison : Le peuple qui vit à Alger est jeune, veut vivre vite, se marie très tôt, use cette jeunesse en quelques années. A 30 ans on est vieux. On retrouve ces données dans la liaison qui unit Marie à Meursault. Elle se donne à lui très rapidement, et pour elle le mariage s'annonce comme une évidence.
Deuxième élément de comparaison : Il n'y a pas de passé, de tradition. Ce peuple qui vit en Algérie est neuf. C'est en ce sens que Camus parle de "barbares", ou qu'il écrit que c'est "le contraire d'un peuple civilisé". Du coup, c'est d'abord un peuple qui vit avec les sens, à tout le moins tant que la jeunesse le lui permet. Cette sensualité est perceptible par le goût de Meursault pour les bains de mer. On le retrouve dans sa relation avec Marie : une relation physique, sensuelle. On retrouve encore cette sensualité dans la 2ème partie du roman, lorsque Meursault évoque la beauté des soirs.
Troisième élément de comparaison : L'absence de profondeur, puisqu'il n'y a que la peau. Il n'y a pas d'âme, pas de passé, pas de tradition. On comprend que Marie puisse être fascinée par Meursault, en raison de la vitalité de la jeunesse, et qu'elle ajoute qu'il la dégoûterait plus tard, pour les mêmes raisons, justement parce qu'il n'y a rien d'autre à chercher dans la vie que la vie par les sens. On comprend donc que passée la jeunesse ne subsistent que le dégoût et l'ennui.
Quatrième élément de comparaison : l'athéisme. Le peuple d'Algérie vit exclusivement dans le présent, et ignore totalement les secours de la religion : "rien où accrocher une mythologie, une littérature, une éthique ou une religion, mais des pierres, la chair, des étoiles et ces vérités que la main peut toucher." Ce rejet de la religion est particulièrement perceptible à la fin du roman, lorsque l'aumônier tente de ramener Meursault vers la foi chrétienne.