Comparez la façon dont chaque texte rend compte des pensées et des sentiments des prisonniers.
La question à laquelle nous allons répondre est: Comparez la façon dont chaque texte rend compte des pensées et des sentiments des prisonniers.
Ces trois textes présentent un prisonnier. Victor Hugo montre un prisonnier dont l'esprit est en prison dans Les derniers jours d'un condamné. Chez Stendhal, le héros Fabrice del Gondo est emprisonné dans la tour Farnèse: il court aux "fenêtres grillées" dans La Chartreuse de Parme. Dans Le cote de Monte-Cristo, de Dumas, Dantès est retenu contre son gré dans le château d'If. Trois personnages ne vivent pas l'emprisonnement de la même façon.
Dans Le dernier jour d'un condamné, le narrateur qui dis "je" est emprisonné. Il "habite avec cette pensée" qui le hante. Il a un passé qu'il évoque dans "Autrefois" sur la richesse des moments passés. Il oppose un présent commençant dans un autre paragraphe débutant par "Maintenant je suis captif". L'antithèse met en opposition ces deux paragraphes; elle le fait vivre avec cette pensée, comme le prouve la citation "pensées infernales". On peut noter le parallélisme "mon corps est au fer, mon esprit est en prison". la cellule est évoqué de façon réaliste par les détails suivants "la dalle mouillée et suante". La formule "Condamné à mort" revient plusieurs fois dans l'extrait, au début et à la fin. Dantès est prisonnier, mais contrairement au prisonnier de Victor Hugo, il n'a pas le secours de son passé, bien qu'il cherche à le ressusciter, à le rebâtir. Il ne peut s'évader de son passé ni par l'amour, comme le prisonnier de Stendhal. Comme le prisonnier de Victor Hugo, il est confronté à l'obsession de l'enfermement, métaphore de "dévorer à pleines dents". Le texte de Stendhal est fondamentalement différent des deux autres, puisqu'au lieu de subir son séjour comme une tragédie, il le vit comme un